Des yeux rougis par le vent, la bouche pâteuse creusée par le sable, du trou de la serrure, morte plaine verdoyante, en chimère, je vois la nuit.
En capitale, je capitule, la nuit m’envahie.
Ce n’est que le début, chapitre un.
Sur le pas de la porte, je reste un moment, inerte, le pas me coute.
Vais je franchir le Rubicon ?
Assurément.
Trop de chemin parcouru pour reculer.
Brûler mes ailes ?
Peu importe.
Pas besoin de s’envoler, le soleil me dévore dès le sol.
Soif, pays de la soif.
Il faut quitter la chambre perdue, ailleurs est partout.
Naissance. Recommencement.
Sable, couleur sable, bouche sable, je m’enfonce, chaque pas compte.
Le soleil m’engloutie, m’attire, je fond.
Le couloir, la lumière au bout.
Demain est un autre jour.
Renaissance, fin de l’histoire.